Tito Puentes

Marcel Roger

 

Marcel Roger

Qui n’a jamais remarqué ce drôle de petit bonhomme avec son chapeau ? On se demande toujours où on a déjà bien pu le voir... Jusqu’à réaliser qu’on l’a déjà vu... partout. Et c’est vrai qu’il est drôle, avec ses faux airs de clown toujours souriant, qui se promène de vernissage en bistrot, de cinoches en asso, et puis beaucoup plus loin aussi, en courant, ou à vélo, parfois même jusqu’en Bretagne... Fils d’un émigré espagnol, Marcel est né près d’Orléans, il y a tout juste soixante ans. Discret et rêveur, ce poète employé à la S.N.C.F. dont il est aujourd’hui retraité, se découvre une passion pour la photo au club de son entreprise. Il prend alors un congé sans solde de six mois, et part à vélo, son appareil en bandoulière. Il ira jusqu’en Norvège, à 2500 bornes de Paris, à Tromsø, au-delà du cercle polaire...et retour. Marcel est très sportif ! Photographe, plasticien, touche-à-tout, on a pu récemment voir ses “mobiles aux poissons” au jardin Louis Majorelle, pendant l’expo collective “Le Génie des jardins”. Et il est généreux, en plus : Il aide et expose chez lui, dans son petit studio des Artistes en exil... La Bohème ! Marcel joue aussi la comédie... Théâtreux, d’abord en amateur, puis professionnel, il joue dans des “classiques modernes” comme “Fando et Lis” d’Arrabal ou “Repas de noces chez les petits-bourgeois” de Brecht, adapté pour être joué en appartement... Il interprète même un Ubu d’Alfred Jarry. Ce parcours de comédien l’emmène jusqu’en Hongrie, à Budapest où il a vécu six ans et demi, entre 92 et 98. Aujourd’hui, il fait du théâtre de rue avec les “Cubiténistes”, il est aussi conteur au sein de l’asso “La bête Pharamine”. (Renseignez-vous à la bibliothèque Faidherbe.) Alors il n’est pas rare qu’un réalisateur ou un photographe le remarque, tant pour son talent que pour son physique. Ainsi, on a pu le voir au cinéma, dans “Adieu, plancher des vaches” d’Otar Iosseliani (1999) ou dans “La Commune” de Peter Watkins (2000) et aussi dans pas mal de courts-métrages. Quant aux photos, il ne les compte plus ! Cultivé et curieux, il aime la chanson française de gens un peu rares comme Brigitte Fontaine, ou Jacques Bertin, la Musique du monde et le Jazz . Il nous invite à écouter Paul Bley “Nothing ever was anyway”. Côté bouquins, ce grand rigolard est un fan de Cioran de Pessoa et de Boris Vian... C’est peut-être le secret de son optimisme. En parlant de la vie de ce quartier, où il s’est installé, il y a 24 ans, il se souvient d’une question que son père lui avait posée un jour : “Et là où tu vis, on t’appelle comment ?” On l’appelle Marcel, tout simplement.

Jicé

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